L’animal (vampire) du jour

Ceratothoa italica

CARTE D’IDENTITÉ

Nom: Ceratothoa italica est un endoparasite de plusieurs espèces de poissons. Il est aussi appelé Betty, pou de langue ou encore alien de la langue. C’est un crustacé isopode de la famille des Cymothoidae. Son corps est aplati dorso-ventralement, et il porte 7 paires d’appendices avec des crochets de fixation.

Habitat: Le parasite Betty se retrouve partout en Méditerranée.  On l’aperçoit également en atlantique au Nord-Ouest des côtes africaines. Il semblerait que ce parasite soit en phase de colonisation d’autres territoires comme de nombreuses espèces ressemblantes.

Taille: Les femelles mesurent entre 1.5 et 3 cm alors que les mâles mesurent entre 0.8 et 1.5 cm

Mode de vie: Le régime alimentaire du pou de langue est essentiellement hématophage. L’espèce est gonochorique et sa reproduction est sexuée. Les femelles portent leurs œufs sous le thorax et les protègent dans une cavité incubatrice. Les larves qui en sortiront s’appellent des pulli (pullus au singulier).

Dessin de Léa Prévost

CE QU’IL FAUT RETENIR SUR L’ANIMAL EN QUESTION POUR DRAGUER … OU PAS

Cette étrange créature passe par les branchies de certains poissons pour pénétrer dans la bouche de ces derniers et se fixer à la base de leur langue. Le parasite utilise alors ses trois premières paires de pattes afin de ponctionner du sang directement dans l’artère qui irrigue la langue de son hôte. A mesure que le pou de langue croît, la quantité de sang arrivant dans l’organe diminue. La langue finit donc par s’atrophier et serait dévorée par le parasite.
Une autre théorie serait que le parasite Betty se nourrit d’abord de la langue avant de ponctionner l’artère. Après cela, il va fonctionnellement prendre la place de l’organe tombé en se fixant sur le moignon restant. A partir de là, certains parasites continuent à se nourrir du sang du poisson, mais la majorité choisissent de se nourrir de son mucus. Une fois le remplacement fait, le parasite ne cause plus aucun dommage à son hôte, bien qu’il en ralentit la croissance et diminue fortement ses capacités reproductrices, son développement et son espérance de vie. L’importance de ses effet sur l’hôte dépend de l’espèce du poisson et de l’environnement de ce dernier.

Il a été rapporté que le pou de langue prospère dans des zones de pêche intensive et que son effet négatif sur la santé du poisson y est plus important. Mais il ne faut pas paniquer. Cet endoparasite n’a aucune incidence sur l’Homme après ingestion et ne s’attache qu’au langue des poissons.

Les nombreuses espèces ressemblantes sont difficiles à différencier. Souvent il s’agit d’espèces connues sous différents noms, mais pour la majorité d’entre-elles on les distingue en fonction des zones géographiques auxquelles elles sont inféodées.

Article écrit par Léa Prévost