Le 26 Février 1869, Friedrich Miescher relate dans une lettre à son oncle d’une grande découverte. Il aurait mis en évidence une étrange substance dans le noyau cellulaire dont la composition chimique serait différente des protéines ou de toute autre molécule connue (du moins en 1869). Sans le vouloir, il venait de mettre à jour le support moléculaire de l’hérédité : l’ADN.
A l’époque, on ne connaissait pas le support des caractères héréditaires. Pour rappel, Mendel venait de formuler ses lois de l’hérédité, et n’avait pas fourni le support de celle-ci. Il avait donc découvert ce qui, des années plus tard, allait amener à l’avènement de la génétique et à l’étude des génomes et des gènes conduisant à l’expression de caractères. Et pourtant, c’est grâce à un concours de circonstances que Miescher a pu effectuer cette découverte.
Né en 1844 dans une famille de grands médecins, le jeune Miescher a grandi dans un environnement parfait pour éveiller en lui des idées de carrière scientifique. A 17 ans, il commence ses études de médecine à Bâle et obtient son diplôme à 23 ans en 1867. Néanmoins, son rêve de carrière dans la médecine fut brisé.
En effet, celui-ci avait une ouie très faible due à une maladie qu’il avait attrapé étant petit, ce qui l’empêcha de devenir médecin. Sous les conseils de son oncle, il s’orienta vers une carrière de biochimiste.
Il travaillera sur la composition chimique des cellules et plus précisément de lymphocytes. Au cours de ses expériences, celui-ci isolait les différentes molécules organiques, protéines et lipides, et souhaitait vérifier son hypothèse sur le rôle des protéines étant à la base de l’activité cellulaire.
Mais c’est alors qu’il observa une substance singulière : celle-ci précipitait dans une solution acide et se dissolvait lorsque l’acidité diminuait.
C’est ainsi qu’il découvrit l’ADN.
Source :
https://www.pourlascience.fr/sr/presence-histoire/la-premiere-decouverte-de-ladn-1923.php