Un gène de la parole ?

Salut à tous !

En ce 6 décembre, nous parlerons (et c’est le cas de le dire) de notre capacité de communication.

L’Homme aime à croire que son pouce opposable et notre communication verbale complexe le rend exceptionnel face au reste du règne animal. Cependant, nous appartenons à groupe appelé “Vocal learner” qui regroupe les animaux capables de modifier des sons acoustiques et syntaxiques et d’en produire de nouveaux par imitation. Dans ce groupe, on retrouve  

chez les mammifères : les baleines, les dauphins, les éléphants, les phoque, les chauves-souris et chez les oiseaux : les perroquets et les oiseaux chanteurs.

Ces animaux ne naissent pas en connaissant de façon innée les sons qui vont constituer les mots de leur langue, mais les acquièrent progressivement. L’apprentissage se décompose en deux phases, il repose principalement sur l’imitation et est  guidé par un rétrocontrôle auditif :  l’apprentissage dit “perceptif” (période sensorielle), puis par un apprentissage qualifié dit “sensori-moteur”.
Chez l’Homme, ces 2 formes d’apprentissage sont guidées/modulées par les interactions sociales et sont également limitées à une période critique durant laquelle l’expérience joue un rôle essentiel dans le développement du système nerveux.

La recherche s’est intéressée aux zones responsables du langage : l’imagerie cérébrale a révélé bon nombre de structures corticales qui semblent interagir lorsque nous parlons.

L’étude du génome de la famille KE, dont les membres ont de lourd trouble du langage a permi d’identifier le gène FOXP2 en 2000. Les études de ce gène se sont alors multipliés afin de déterminer son origine et rôle exacte.


FOXP2 a été remarquablement conservé au fil de l’évolution chez les vertébrés : on ne compte que deux différences ponctuelles entre la version portée par le chimpanzé et celle présente chez l’homme, alors que leurs ancêtres ont divergé il y a sept millions d’années.


Par ailleurs, l’étude du gène chez l’oiseau a apporté des réponses supplémentaires sur le rôle de ce dernier. Les juvénils de canaris ayant le gène invalidé ne peuvent copier qu’une partie des notes du répertoire enseigné par leurs tuteurs adultes. Ce gène semblerait être lié à la capacité d’imitation des “vocal learner”.

 Rédigé par : Jenny Y.

 Références :

http://www.lemonde.fr/planete/article/2009/11/13/foxp2-gene-de-la-parole-livre-peu-a-peu-ses-secrets_1266731_3244.html#TcQ94vvicdph7EE3.99