L’hélium au service de la médecine

Aujourd’hui l’hélium ne sert pas qu’à s’amuser en gonflant des ballons, ou parler avec une voix très aiguë. Il nous aide également à soigner des maladies. Mais comment ?

Pour répondre à cette question, il faut d’abord savoir que l’hélium est utilisé pour l’imagerie médicale. En effet, se sont ses propriétés cryogéniques qui sont exploitées. C’est 15% de l’hélium liquide que nous possédons actuellement qui sert à refroidir les bobines des IRM, utilisés régulièrement dans les hôpitaux.

On peut alors se demander, à quoi sert une IRM ?

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Source Image : Maxisciences.fr

Et bien, une IRM permet dans certains cas de rechercher des anomalies que l’on repère moins bien avec d’autres techniques d’imagerie médicale. Elle permet une meilleure localisation des organes, détection des tumeurs, infections ou hémorragies. Lorsqu’une tumeur est détectée, l’IRM permet aussi de mieux se rendre compte de ses caractéristiques et de contrôler l’efficacité de certains traitements. Certains examens sont réalisés après l’injection d’un produit de contraste dans une veine du bras, pour mieux visualiser les vaisseaux ou les anomalies dans les organes.

Cette technique a aussi ses limites et certains organes ou certaines parties du corps sont moins bien visibles par cet examen : par exemple, une IRM est particulièrement performante pour explorer le cerveau, mais pas les poumons.

L’hélium nous permet donc de repérer de manière indirecte toutes sortes de maladie. Mais un problème se pose aujourd’hui : nous sommes en pénurie d’hélium. Cela est du tout d’abord à une production difficile, mais également à des demandes en hélium qui augmentent chaque jour en provenance des pays asiatiques. Par ailleurs, en Europe, nous produisons de plus en plus d’appareils à IRM, ce qui induit une augmentation de la consommation.

La seule solution pour les scientifiques serait d’utiliser de l’hydrogène. En termes de gaz vecteur GC, l’hydrogène offre aux laboratoires un niveau de sensibilité équivalent à celui de l’hélium, permet une vitesse d’analyse plus rapide, entraînant une amélioration globale du flux de travail. Les hôpitaux ne se retrouveront donc pas sans appareils à IRM, et heureusement pour nous.

Rédigé par : Clara Lerebourg

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