L’animal (solitaire) du jour

© David Stowe/Aussie Ark

CARTE D’IDENTITÉ

Nom: Le chat marsupial à queue tachetée ou dasyure tigre, de son nom scientifique Dasyurus maculatus, est le marsupial carnivore le plus grand d’australie. Il appartient à la famille des Dasyuridae au même titre que les autres chats marsupiaux et que le diable de Tasmanie. L’espèce se divise en 2 sous espèces : D. maculatus maculatus et D. maculatus gracilis.

Habitat: Vivant exclusivement sur le continent australien, leur aire de répartition s’étend du Sud-Est du Queensland à l’Est de la Nouvelles-Galles du Sud et du Sud-Est de l’Australie à la Tasmanie. Ils vivent dans des forêts sclérophylles sèches et humides, riveraines, tropicales et dans des pâturages.

Taille: L’espèce présente un dimorphisme sexuel, les mâles étant généralement plus grands que les femelles. Ils peuvent mesurer 69 cm à 1m13, queue comprise.

Mode de vie: Le régime alimentaire de ce carnivore est très varié. Des oiseaux, d’autres marsupiaux, des insectes et même des reptiles finissent dans son estomac. Ils atteignent la maturité sexuelle à l’âge d’un an et leur durée de vie est de 4 à 5 ans.

Dessin de Léa Prévost

CE QU’IL FAUT RETENIR SUR L’ANIMAL EN QUESTION POUR DRAGUER… OU PAS

Le dasyure tigre est un animal solitaire. Les femelles ne tolèrent absolument pas les individus du même sexe, sauf quand il s’agit de leur progéniture, qu’elles gardent dans leur poche. En revanche, elles permettent aux mâles de pénétrer sur leurs territoires. Ces derniers ont des territoires tellement vastes qu’ils se chevauchent et empiètent sur celui des femelles.
Malgré ce comportement solitaire, les individus partagent tout de même des latrines et des sites de mise à bas. Et oui, ces étranges chats possèdent aussi un système de toilette commune, comme les êtres humains. Pendant la période de reproduction d’une femelle, cette dernière laisse dans les latrines communes des phéromones, ce qui attire les mâles qui y passent. Quand ce dernier la retrouve, il commence à chanter, apportant une certaine touche de romantisme. Puis il lui tourne autour, lui reniflant l’arrière train quand celle-ci relève les fesses. Quand la femelle se met à faire des vocalises, le mâle devient silencieux et l’acte peut commencer et dure plusieurs heures. Le mâle paraît garder son comportement romantique puisque durant l’accouplement il caresse sa partenaire. En parallèle, il peut montrer des comportements agressifs en mordant la nuque de la femelle, lui laissant des lacérations et parfois pouvant la tuer pendant l’acte. On retrouve alors ici des traits de caractères communs avec une espèce parenté, le diable de Tasmani. 

Malheureusement, à cause des pièges empoisonnés, de la déforestation due à l’urbanisation et de la fragmentation de leur habitat, l’espèce est classée “quasi menacée” par l’UICN. La fragmentation diminue en effet de manière significative l’accès aux ressources et la disponibilité de l’habitat, entraînant une augmentation des rencontres entre individus et par conséquent la compétition intraspécifique et interspécifique. Ce type d’interaction représente en effet une pression sur l’espèce, qui est menacée par l’introduction de renards et de chats sauvages dont les chats marsupiaux sont des proies.

Article rédigé par Léa Prévost

Sources :