L’animal (enragé) du jour

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Mellivora capensis

CARTE D’IDENTITÉ

Le ratel, de son nom latin Mellivora capensis, fait partie de la famille des Mustélidés, regroupant plusieurs petits prédateurs comme les belettes ou les loutres.

Habitat : le ratel est observable dans une large zone comprenant le Nord de l’Inde, la Péninsule arabique ainsi que l’Afrique subsaharienne.

Taille : ce petit carnivore peut atteindre 75 cm de long pour 30 cm au garrot à l’âge adulte.

Mode de vie : le ratel est un animal omnivore, et bien que chassant principalement des petites proies telles que des reptiles et insectes qui constituent la majorité de son régime alimentaire, il n’hésite pas à s’attaquer à des proies plus grosses, allant même jusqu’à attaquer des antilopes et des gnous.

CE QU’IL FAUT RETENIR SUR L’ANIMAL EN QUESTION POUR DRAGUER… OU PAS

Le ratel est au royaume animal ce qu’un viking est à la pop culture : un combattant enragé ne connaissant pas la fuite. En effet, le ratel peut figurer au menu de gros prédateurs comme les lions ou les guépards, ou bien leur disputer des proies. Lorsque il se retrouve confronté à un de ces mastodontes, celui-ci suit une stratégie très simple et pourtant risquée pour d’autres animaux : la meilleure des défenses, c’est l’attaque.

Le ratel possède un véritable arsenal inspiré de ce dicton. Il est capable de courir à reculons, lui permettant de faire face à son adversaire même dans la fuite. Sa peau lâche et épaisse de plus d’un demi-centimètre au niveau du cou le rend insensible aux morsures et piqûres et lui permet de se retourner vers un assaillant lui mordant la nuque pour le mordre à son tour. Et comme si ce n’était pas assez, il est capable de métaboliser certains des venins les plus mortels, par exemple ceux des vipères, des cobras et des scorpions dont il est d’ailleurs friand. Lorsqu’il est mordu lors d’une chasse, la partie mordue se mettra d’abord à enfler, puis le ratel plongera dans une sorte de coma durant plusieurs heures durant lequel son système immunitaire métabolisera le venin. Puis, il se réveillera comme si de rien n’était et continuera son repas. Pratique pour se régaler de miel sans subir la colère des abeilles !

Ce petit prédateur est tellement craint et reconnu pour sa férocité frôlant la rage que l’armée sud-africaine a donné son nom à un de leurs véhicules de combat, le RATEL.

Sources :

Léo Grasset, Le coup de la girafe, chapitre 11, éditions du Seuil,  2015