La sixième extinction de masse

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Aujourd’hui nous allons parler de la sixième extinction de masse, une problématique cruciale du monde actuel.
Vous avez certainement déjà entendu parler d’extinction de masse avec la disparition des dinosaures au Crétacé. Durant cette crise, qui a probablement durée des millions d’années, ce ne sont pas seulement les dinosaures, mais presque la totalité des espèces vivantes qui se sont éteintes. Selon les théories, la cause de cette extinction serait un bouleversement climatique suite à l’impact d’une météorite, à un volcanisme intense et à un important retrait du niveau de la mer. Si un changement climatique a pu anéantir des espèces comme les dinosaures, quel sera le futur de la biodiversité avec celui qui a lieu actuellement ?

L’Homme est un perturbateur important de la biodiversité de par ses nombreuses actions qui dégradent l’environnement. De nos jours, ce sont 40% des amphibiens, 25% des mammifères et 14% des oiseaux qui sont menacés d’extinction. Le premier phénomène qui en ressort quand on évoque cette extinction est le réchauffement climatique. Ce phénomène a principalement un impact sur l’océan à cause de l’acidification liée au CO2 et au dérèglement des grands courants marins. Cependant, ce n’est pas le premier facteur de la destruction de la biodiversité actuellement. En effet, les principales causes de la chute de la biodiversité sont la surexploitation des milieux, et l’agriculture. Selon une étude de 2016 effectuée sur les 6 688 espèces figurant dans la liste rouge de l’UICN, 6 241 espèces étaient menacées par la surexploitation et 5 407 par les activités agricoles. Pour le changement climatique cela représentait 1 688 espèces, ce qui le place dans les 4 derniers impacts humains recensés. Mais les prévisions des effets du réchauffement climatique sur la biodiversité montrent que ce phénomène tend à être la principale cause de cette extinction.

Selon le rapport du GIEC de 2018 sur les conséquences d’un réchauffement planétaire de 1,5°C, il est estimé que 70 à 90% des récifs coraliens sont amenés à disparaître contre plus de 99% avec une limite de 2°C. Les récifs sont en fait très sensibles au pH de l’eau, qui diminue à cause du CO2 qui s’y dissout, ce qui la rend acide.
Concernant le niveau des océans, une hausse de 26cm à 77cm d’ici à 2100 est à prévoir, ce qui aurait un impact désastreux sur les milieux naturels et leurs espèces ainsi que sur l’Homme. Il est donc à prévoir d’importantes migrations climatiques d’ici 2100. Cette hausse serait fortement due à la fonte des glaces, notamment de la banquise arctique qui fondrait 1 fois par siècle contre 1 fois par décennie pour un réchauffement de 2°C.
Sur terre, la situation n’est pas meilleure car sur 105 000 espèces étudiées, 6% des insectes, 8% des plantes et 4% des vertébrés sont menacés de perdre plus de la moitié de leurs habitats naturels, contre respectivement 18%, 16% et 8% pour 2°C.

Nous sommes malheureusement loin de limiter le réchauffement à 1,5°C. En effet, il faudrait pour cela que les émissions de CO2 soient réduites de 45% d’ici 10 ans et que l’on atteigne un bilan nul des émissions en 2050. Une telle diminution demande des changements drastiques et immédiats, tant au niveau individuel que politique.
Cela induit donc de réduire notre empreinte carbone, ainsi que de changer notre mode de consommation pour limiter la surexploitation de la planète et la destruction de la biodiversité.
Il reste à savoir si l’Homme est prêt pour un changement aussi radical dans la société actuelle.

Article rédigé par Alexis Maussire

Bibliographie :