La forêt amazonienne en danger

© Marcio Isensee e Sá

Située en Amérique du sud, la forêt amazonienne, aussi appelée Poumon vert de la planète, représente 10% de la biodiversité mondiale.
On y retrouve plus de 40 000 espèces de plantes, 3 000 espèces de poissons d’eau douce et 370 espèces de reptiles. Tout ça réparti sur 550 millions d’hectares de forêt et plus de 6 600 km de rivières.
La forêt est aussi un refuge pour de nombreuses espèces menacées. C’est l’un des derniers endroits où l’on peut trouver des jaguars et des dauphins roses. La diversité des habitats et des zones humides permet aussi à de nombreuses espèces de mammifères, d’oiseaux et d’insectes de s’y développer comme le singe araignée, la loutre géante, le paresseux ou les toucans.
En plus d’être un refuge pour la biodiversité, l’Amazonie est un puits de carbone, elle contient environ 30% de la totalité du carbone par les forêts dans le monde. Ce stockage est dû à la photosynthèse des végétaux, ils captent le CO2 et relâchent le dioxygène. Cela permet la régulation de l’air, mais également la limitation des gaz à effet de serre.

Malheureusement cet écosystème est menacé et principalement par la déforestation. Plusieurs millions d’arbres sont abattus ou brûlés pour permettre l’implantation de champs de culture (majoritairement de soja) et de zones d’élevage (bovins).
Cette nécessité d’augmenter les terrains de culture est due à la croissance de la demande mondiale. Brûler les arbres permet de délimiter les champs, mais a de nombreuses conséquences. Les feux peuvent s’étendre jusqu’aux forêts et l’érosion provoquée par le ruissellement des sols mis à nus est néfaste pour la qualité de l’eau des rivières. La déforestation implique également le relargage du carbone dans l’air et par conséquent un accroissement de l’effet de serre, ayant un impact sur la température mondiale. D’Août 2018 à Juillet 2019, le système PRODES qui surveille la déforestation nette de l’amazonie a révélé que 10 129 km2 ont été perdus, valeur la plus élevée depuis 2008, montrant l’accroissement de ce phénomène.

Le réchauffement climatique est une source de danger pour la forêt et ses habitants et de fortes sécheresses ont été observées ces dernières années, causant la modification des habitats naturels de nombreuses espèces. 
Ces périodes de sécheresse ont entraîné des feux de forêt parfois incontrôlables. Le taux d’humidité ayant diminué avec la hausse des températures, les feux se sont répandus beaucoup plus facilement. Plusieurs foyers ont été détectés rendant les incendies plus imprévisibles. De 2000 à 2018, la surface de la forêt a diminué de 8% soit l’équivalent de l’Espagne.

Enfin, l’extraction des ressources non renouvelables, souvent illégale, est un autre facteur de la déforestation mais aussi de l’érosion des sols et la contamination des eaux.
En plus de l’exploitation des sols, la surpêche fait considérablement diminuer le nombre des populations marines. L’Amazonie est donc au cœur de nombreuses problématiques environnementales, mais également sociétales avec les indigènes peuplant le poumon vert qui se retrouvent sans habitat.

© Victor Moriyama / Greenpeace

Article rédigé par Laure Grimonpont

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