Du 2 au 14 Décembre 2018 s’est tenu à Katowice en Pologne la 24e édition de la Conférence des parties des Nations Unies sur le changement climatique, dont nous avions déjà parlé précédemment avec la COP21. En effet, celle-ci s’inscrit dans la continuité des accords de Paris et de Marrakech, et aura pour but d’élaborer et surtout adopter des décisions afin de garantir l’application des précédents accords dans leur totalité, ainsi que d’éventuellement rajouter des mesures pour minimiser le réchauffement climatique autant que possible.
Une nécessité absolue :
En effet, l’intérêt de la COP24 est largement compréhensible lorsque l’on compare les objectifs définis par les précédents sommets sur le climat et les prévisions effectuées ces dernières années. Pour vous donner une idée, l’accord de Paris prévoyait de réduire les émissions de CO2 des pays signataires afin de limiter le réchauffement climatique en dessous des 2°C pour la fin du siècle. Les prévisions nous en annoncent 3,2 et ce, pour les optimistes, certaines pouvant aller jusqu’à un réchauffement de 4°C.
La Pologne voudrait donc montrer durant ce sommet comment atteindre la neutralité en termes d’émissions de GES peut être atteinte, notamment par un équilibre entre les émissions de CO2 et sa séquestration par les sols et les forêts, afin de diminuer le réchauffement climatique.
Une question sociale :
De plus, la Pologne aborde le sujet de la transition juste, bien qu’en marge des négociations, c’est-à-dire de planifier les politiques nécessaires afin d’associer la protection de l’environnement et la protection sociale. Car la transition écologique a un impact sur les industries, notamment de l’énergie, qui embauche des millions de personnes dans le monde. Il est donc naturel et juste de veiller à leur sécurité sociale lors de cette transition. Un « plan d’action de Katowice pour la transition juste » devrait donc y être adopté et permettra de récolter des informations sur le soutien aux travailleurs dans les pays en transition, de créer des lignes directrices pour les politiques climatiques des pays signataires, d’y intégrer les notions de transition juste et la création et le maintien d’emplois, ainsi que d’encourager les entités en charge de la finance climatique afin qu’ils investissent dans des projets porteurs d’emploi dans les pays en transition vers une économie plus écologique.
La COP24 semble donc pleine de promesses d’espoir pour notre futur face au réchauffement climatique, mais présente néanmoins quelques failles, comme par exemple le fait que la Pologne soit le pays organisateur alors qu’elle est encore très dépendante du charbon et que cette COP soit sponsorisée par des groupes énergétiques liés au charbon.
Rédigé par Valentin Djian
Sources :
https://www.novethic.fr/lexique/detail/cop24.html
https://www.climate-chance.org/agenda/cop24/