Comment repousser les limites de l’infertilité ?

Campagne nationale de sensibilisation au don de gamètes de l’Agence de la Biomédecine (2017)

Le don de gamètes n’est ni le plus connu ni le plus simple à réaliser et est soumis à la loi de bioéthique qui impose que ce don soit anonyme, gratuit et consenti. Ce consentement peut être retiré à tout moment. Le don permet aux couples de recourir aux méthodes de procréation médicalement assistée (PMA) lorsque l’un des futurs parents est susceptible de transmettre une pathologie à ses descendants ou à l’autre parent. En France, les dons de gamètes (ovocytes, spermatozoïdes ou encore embryons) sont sous la responsabilité de l’Agence de Biomédecine. Cette dernière a également un rôle d’information et de sensibilisation. 

Toute personne âgée d’au moins 18 ans peut donner ses gamètes. Cependant il existe une petite différence entre les hommes et les femmes : les hommes peuvent donner jusqu’à leurs 45 ans et les femmes jusqu’à leur 38 ans. Il n’est de plus pas nécessaire d’avoir déjà eu des enfants par le passé pour donner. Dans ce cas, le donneur ou la donneuse devra s’entretenir avec un psychologue ou un psychiatre. Le don n’est pas rémunéré mais les frais occasionnés peuvent être à la charge du CHU sur présentation de justificatifs. 

Avant de donner ses ovocytes, la donneuse entame un processus en plusieurs étapes. La première consiste en une série d’entrevues avec un médecin chargé de vérifier que toutes les conditions nécessaires à un don sont réunies. On l’informe également que le don est soumis à des règles strictes, qu’une évaluation préalable au don sera réalisée ainsi que certains examens nécessaires pour établir le groupe sanguin mais aussi pour dépister des maladies héréditaires. De plus, le dossier constitué sera anonyme, regroupera ses antécédents médicaux, son nombre de descendants, la date des prélèvements ainsi que le consentement écrit. Il sera conservé durant une durée de 40 ans ou plus. On expose aussi à la principale intéressée la démarche préparatoire au don d’ovocytes.

Le don de spermatozoïdes suit un cheminement similaire à celui du don d’ovocytes. La faisabilité du don est également étudiée par les médecins, ainsi que les examens pour dépister des infections comme l’hépatite B ou C ou le sida. Comme pour les femmes, les hommes ont la possibilité de conserver une partie de leurs gamètes : on leur expliquera alors les étapes d’une PMA et des règles de conservation des gamètes. Dans un premier temps, on effectuera un premier prélèvement afin d’étudier le sperme avant de le congeler si il est utilisable. 

Lorsque le projet d’un couple a été réalisé, il leur est possible de faire dons de leurs embryons restants. Ce don a généralement lieu dans les cas où les deux futurs parents sont infertiles ou lorsque le risque de transmettre une pathologie est trop important. Ce don est également préconisé lorsque les techniques de PMA sont inefficaces ou ont échoué.

Article rédigé par Marie Ulmann

Bibliographie :