L’homonculus est un petit au homme en chair et en os que les alchimistes prétendaient pouvoir créer. Et non, nous n’allons pas parler d’une histoire imaginaire avec des cercles de transmutations (Fullmetal Alchemist) mais de l’homonculus du neurologue Wilder Penfield. Entre les années 1930 et 1950, ce dernier a réalisé une représentation déformée du corps humain en mesurant chez des patients opérés du cerveau, mais conscients, quels mouvements étaient induits par la stimulation électrique de points précis de leur cortex.
Ainsi, apparu ce monstre étrange, à la grosse tête dotée de lèvres que jalouserait Kim Kardashian, d’une langue pendante, de mains gigantesques, d’un tronc rabougri et de frêles jambes. Cette morphologie particulière illustre chaque partie du corps contrôlée par une zone du cortex. La surface du cortex n’est pas proportionnelle à la taille de la partie du corps à laquelle elle est allouée, mais à la complexité des mouvements que celle-ci peut effectuer.
Pendant bien des années, nos livres de neurologie nous enseignaient la cartographie du cortex moteur telle que Penfield l’avait élaborée. Or, ces dernières années, avec l’étude de l’imagerie cérébrale de volontaire, certains points de la carte sont remis en question. En effet, en 2015, plusieurs articles publiés ont démontré que la partie du cortex moteur mis en jeu lors de la contraction du cou n’était pas où l’aurait attendu Penfield (flèche noire) mais entre la zone correspondant au contrôle des épaules et celle du tronc (flèche rouge).
Rédigé par : Jenny Y.
Références :
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-homonculus-de-penfield-ne-ressemble-plus-a-ca_29179