Dragonfly : Vers les traces des origines de la vie

Dragonfly – Wikipédia

Le drone Dragonfly sera lancé en 2026 pour aller explorer Titan, la plus grande lune de Saturne, un monde extraordinaire et exceptionnel. Parmi les 150 lunes connues de notre système solaire, Titan est le seul à posséder une atmosphère substantielle, à base d’azote comme la Terre. De plus, les processus météorologiques et de surface de la lune ont combiné des matières organiques complexes comme l’énergie et l’eau similaires à celles qui ont pu déclencher la vie sur notre planète. Elle a donc été choisie car elle est celle ayant le plus de chance d’offrir des signes de vie microbienne. De tous les endroits du système solaire, Titan est le seul endroit connu, outre la Terre, à avoir des liquides sous la forme de rivières, de lacs et de mers à sa surface. Mais sur Titan, les rivières et les lacs regorgent d’hydrocarbures liquides. Les scientifiques pensent que si la lune recèle de l’eau, elle existe dans un océan caché sous la croûte gelée. 

On assistera alors à la première mission d’exploration sur une autre planète que la Terre, qui a comme objectif principal de chercher des informations sur les processus chimiques prébiotiques de Titan qui seraient similaire à ceux de la Terre. C’est à dire les processus qui précède l’apparition de la vie sur la Terre, afin de voir jusqu’à quel stade la chimie sur Titan s’est développée et s’il y a une présence de vie éteinte, voire dans le meilleur des cas en activité. Comme Titan est analogue à la Terre primitive mais en beaucoup plus froid, Dragonfly pourrait fournir des indices sur la façon dont la vie a pu se développer sur notre Planète.

Parmi les sites qui seront explorés par Dragonfly, la Nasa a annoncé qu’il se posera dans le cratère d’impact de la météorite Selk, où l’on trouve des traces d’eau liquide, des molécules complexes carbonées combinées avec de l’hydrogène, de l’oxygène et de l’azote et de l’énergie qui pourrait alimenter des réactions chimiques, ce qui favoriserait l’apparition de la vie. Depuis l’atterrissage de la sonde Huygens sur Titan en 2005, les scientifiques ont décelé d’autres composés moléculaires : des molécules chargées négativement associées à des réactions chimiques complexes ; des noyaux d’hydrogène, de carbone et d’azote à partir desquels des acides aminés peuvent être construits ; et des molécules qui peuvent s’agglutiner pour former une enveloppe sphérique très semblable aux membranes qui entourent les cellules.

Article rédigé par Clara Lerebourg et Valentin Djian

Bibliographie :